Guinée Equatoriale

I. INFORMATIONS D’ORDRE GENERAL

  1. Données générales

NOM : République de Guinée Equatoriale

CAPITALE : Malabo

VILLES PRINCIPALES : Malabo, Bata,

SUPERFICIE : 28 050 km²

POPULATION : 722.254 hab.

PRESIDENT : Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, depuis le 3 mars 1979

PREMIER VICE-PRESIDENT : Teodoro Nguema Obiang Mangue, nommé le 21 juin 2016

PREMIER MINISTRE : Francisco Pascual Obama, nommé le 22 juin 2016

LANGUES OFFICIELLES : Espagnol, Français, Portugais

MONNAIE: Franc CFA

FETE NATIONALE : 12 octobre

PARTI AU POUVOIR : Parti Démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE)

  1. Situation politique

Le Président Obiang N’guema Mbasogo est à la tête de la Guinée Equatoriale depuis 1979. Les élections présidentielles du 24 avril 2016 ont consacré sa réélection avec 93,7% des suffrages. Agé de 70 ans, il bénéficie d’une forte légitimité et d’une réelle popularité en raison de la profonde transformation qu’a connue le pays sous son autorité.

Le 13 novembre 2011, les Equatoguinéens ont adopté à 97,73% des voix une importante réforme de la Constitution prévoyant, entre autres, la mise en place de nouvelles institutions : Sénat, Chambre des députés, Défenseur du Peuple, Cour des Comptes, Conseil de la République, Conseil national pour le développement social, vice-président de la République etc.

  1. Situation économique

L’économie de la Guinée équatoriale est caractérisée par une forte production pétrolière qui place le pays au troisième rang des producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne. Ce qui lui a permis d’avoir une croissance économique à deux chiffres pendant une dizaine d’années (ainsi en 2001 sa croissance fut de 70 %). Mais compte tenu de la chute des cours mondiaux des hydrocarbures et l’arrivée à maturité des principaux champs pétroliers, le pays connait une forte récession depuis 2013, ramenant le taux de croissance à -7,6% (2016).

Dans cette dynamique le gouvernement a lancé en 2007 un programme de diversification des sources de la croissance à l’horizon 2020, fondé sur le développement de l’énergie (raffinage et hydroélectricité), de la pêche, de l’agriculture, du tourisme et des services financiers. Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) est le second secteur de l’économie équato-guinéenne (5,2% du PIB en 2011).

Les principaux produits exportés sont donc le pétrole brut (90 % des recettes d’exportation), le méthanol  et quelques produits forestiers (bois exotiques) et agricoles (notamment le cacao).

D’après l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), les points forts de la Guinée équatoriale sont le transfert de propriété et l’exécution des contrats. Ses points faibles sont la création d’entreprise, le paiement des taxes et impôts et la résolution des cas d’insolvabilité. Le FMI a notamment déploré l’absence de système douanier informatisé ainsi que l’inexistence d’outils statistiques fiables.

II. COOPERATION ENTRE LE BURKINA FASO ET LA REPUBLIQUE DE GUINEE EQUATORIALE

  1. Des relations politiques

Les relations entre le Burkina Faso et la Guinée équatoriale remontent à 1993, date officielle d’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Ainsi, ils entretiennent des relations tant bilatérales que multilatérales. Au plan bilatéral, en dehors de quelques visites officielles de hauts responsables burkinabè en Guinée équatoriale, le niveau de la coopération reste globalement faible.

C’est en vue de dynamiser cette coopération que les deux parties  ont signé en 2008, un Accord-cadre de coopération économique, commerciale, culturelle, scientifique et technique, instituant une Grande Commission Mixte de Coopération entre eux, assorti d’un règlement intérieur. Mais depuis lors, aucune session n’a pu se tenir malgré les multiples initiatives prises de part et d’autre.

En 2010, le Burkina Faso a ouvert  un Consulat Honoraire à Malabo.

Au plan multilatéral, les deux pays entretiennent des relations au sein de l’Union Africaine, de la Francophonie, de l’Organisation de Coopération Islamique, du Mouvement des Non-alignés et des Nations Unies.

  1. Des relations économiques

Malgré la volonté affichée par les deux parties de promouvoir la coopération Sud-Sud, le volume de la coopération économique et commerciale entre le Burkina Faso et la Guinée équatoriale est faible. Néanmoins le pays demeure un important fournisseur du Burkina Faso en matière de pétrole et de gaz (18.992.000.200  de francs CFA en 2013).

Il existe un excellent potentiel de coopération économique et commerciale à explorer entre les deux pays avec l’avantage pour le Burkina Faso d’avoir sur place une forte et dynamique communauté.

  1. En matière de migrations

La Communauté burkinabé vivant en Guinée équatoriale est de 9.000 ressortissants immatriculés au Consulat Honoraire du Burkina Faso. Cependant, il n’existe aucun accord de coopération en matière de migration de travail. La Partie burkinabè qui a manifesté un vif intérêt pour la signature d’un tel accord est toujours en pourparlers avec les autorités équato-guinéennes.

La signature d’un tel accord aura des avantages mutuels pour les deux pays. Il permettra, notamment de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic des êtres humains, ainsi que les échanges d’expériences et la pleine participation au développement des deux pays.

  1. Visites bilatérales

Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Guinée équatoriale, plusieurs personnalités ont effectué des visites de part et d’autre :

  • Mai 2016: Séjour à Malabo d’une délégation conduite par S.E.M. Alpha Barry, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, représentant Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, à la cérémonie d’investiture de Son Excellence Monsieur Teodoro Obiang NGUEMA MBASOGO ;
  • Décembre 2015 : Séjour à Ouagadougou d’une délégation équato-guinéenne conduite par le Président de l’Assemblée Nationale, représentant Son Excellence Monsieur le Président Teodoro Obiang NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale, à la cérémonie d’investiture de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE;
  • 08 Octobre 2015 : Présentation des lettres de Créances de S.E.M. Piabié Firmin Grégoire N’DO, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso  à Son Excellence Monsieur Teodoro Obiang N’GUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale;
  • 12 Octobre 2015 : Participation de l’Ambassadeur, S.E.M. Piabié Firmin Grégoire N’DO, à la fête de l’Indépendance de la République de Guinée Equatoriale.
  • Août 2015: Participation d’une délégation ministérielle (06 ministres) conduite par S.E.M. Moussa Nébié, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, à la fête de l’Armée de la République de Guinée équatoriale ;
  • Juillet 2015: Visite d’amitié et de travail en Guinée équatoriale de SEM Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso ;
  • Janvier 2015 : Remise des copies figurées des lettres de créance de l’Ambassadeur Piabié Firmin Grégoire N’DO à S.E.M. le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République de Guinée Equatoriale;
  • Janvier 2015 : Participation d’une Délégation burkinabé, conduite par le Ministre des Sports et des Loirs, représentant le Président de la Transition, à la cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 à BATA;
  • Octobre 2008: Visite officielle en Guinée équatoriale de S.E.M. Blaise Compaoré, Président du Faso.

III. PERSPECTIVES DE COOPERATION

L’axe Ouagadougou-Malabo a connu un coup d’accélérateur depuis 2015 avec plusieurs visites effectuées par les autorités burkinabè en Guinée équatoriale, réaffirmant ainsi leur volonté de dynamiser la coopération entre les deux pays. Il existe un fort potentiel dans le domaine économique et commercial et un besoin pressant de renforcer la coopération en matière d’immigration, dans l’intérêt bien compris des deux pays.

Pour ce faire, la tenue, dans les plus brefs délais, de la Première session de la Grande Commission Mixte de Coopération permettra de statuer sur de nombreux projets d’accords initiés par la Partie burkinabè et soumis à la Partie équato-guinéenne.